Le festival Au Pont du Rock n’est pas un festival comme les autres ! L’implication des diverses commissions de l’association Aux Arts etc. et de ses 850 bénévoles en font une organisation exemplaire.
La 34è édition du festival Au Pont du Rock les 2 et 3 août prochains ne devrait pas décevoir les nombreux festivaliers attendus. Il est d’ailleurs toujours possible de réserver des places pour participer à ce festival proposant pas moins de 18 groupes, parmi lesquels : Bertrand Belin, Christophe Mahé, Déportivo, Worakls orchestra, Zaho de Sagazan, Les Shériff, Osees, Pomme et bien d’autres encore…
Espace de partages et de rencontres, d’ouverture et de tolérance, Au Pont du Rock est solidement ancré sur ses bases associatives faisant de lui un exemple à bien des égards. Qu’ils soient élus du conseil d’administration que co-préside Jean-Paul Dubois, membres de l’association intégrés à une quinzaine de commission ou encore bénévoles (850), tous sont mobilisés -certains depuis des mois- pour faire en sorte que cet important moment de la vie malestroyenne s’inscrivent à nouveau dans les annales de cette petite cité de caractère.
Une bande de copains du Roc-Saint-André, parmi lesquels Jacques Busson, Claude Duchesne, Bertrand Duchesne (décédé), Jean-Paul Dubois, Claude Millet et plusieurs autres, affectionnant tout particulièrement le rock, se rendait régulièrement à différents concerts. Un soir de 1989, « ces enfants du Rock » décident de passer à l’action et d’organiser leur première soirée rock, au Roc Saint-André bien sûr ! « Nous avions réussi à avoir quatre groupes, » se souvient Jacques Busson, membre du conseil d’administration, responsable de la commission programmation. « Mais ça a bien fonctionné. Cela nous a d’ailleurs incités à poursuivre l’expérience les trois années suivantes ».
Le festival prend de l’ampleur, se fait progressivement un nom, alors pour le faire perdurer dans de bonnes conditions, ses initiateurs décident de le délocaliser. « En 1995, nous nous sommes associés avec Art et culture de Malestroit. Depuis, ça fonctionne comme sur des roulettes », souligne-t-il, n’oubliant pas de citer au passage le permanent de l’association Aux Arts etc. Damien Le Guével. « Il est membre de la commission programmation mais est surtout, omniprésent pour « huiler » tous les rouages de cette grosse machine qu’est le festival ».
S’il se souvient de ses débuts comme bénévole de l’association, « j’ai commencé comme bénévole à la buvette, puis j’ai filmé, plusieurs années de suite, les prestations des groupes, » indique Jean-Paul Dubois, aujourd’hui sur tous les fronts.
« Présider une association comme Aux Arts Etc. nécessite une forte implication. Un tel festival, ce n’est pas la kermesse du village ! » explique-t-il, évoquant « l’épée de Damoclès au-dessus de nos têtes, avec une pression permanente générée par l’importance de cette organisation : plus de 800 bénévoles, un budget de 1,5 Million d’euros etc. » Certes, tout cela représente du travail, « mais pour tous, c’est aussi un réel plaisir que de contribuer à pérenniser le festival, » appuie Jean-Paul Dubois.
« Un festival comme Au Pont du Rock fonctionne comme une entreprise. Il convient donc de faire en sorte que les comptes soient à l’équilibre… Ce n’est pas toujours évident, surtout à l’heure où bien des festivals sont quelque peu en perte de vitesse ! » Une situation découlant peut-être d’un contexte social et politique morose, d’une météo capricieuse, d’un pouvoir d’achat mal mené…
« Quoi qu’il en soit, et alors qu’on ne sait pas de quoi demain sera fait, il nous faut sans cesse nous remettre en question, anticiper… mais nous oeuvrons à faire que les habitués comme les nouveaux festivaliers prennent du plaisir, viennent découvrir des groupes que l’on ne connaît pas toujours, mais dont certains monteront certainement sur les planches de grands festivals. Comme on le fait pour un plat à déguster, il convient de goûter avant de dire que l’on n’aime pas ! » conclut le président Dubois .
« Au Pont du Rock, on essaie de conserver une certaine indépendance, de faire vivre le rock, tout en s’ouvrant à d’autres musiques, » cite Jacques Busson qui apprécierait, « de pouvoir remettre la troisième scène sous chapiteau pour relancer plus intensément l’aspect découverte de groupes. »
Ailleurs sur le site du festival, on s’active à monter scènes, chapiteaux divers, organisation d’espaces variés… dans les bureaux, d’autres bénévoles à l’image de Sylvie Dubois, trésorière de l’asso ou encore de Marie Véronique, secrétaire vérifient pour l’une, la gestion du mécénat, les comptes (suivi des encaissements en ligne), les dépenses engagées… et pour l’autre, en lien avec Claude Duchesne, l’aspect coordination des bénévoles, soutien aux responsables de postes où interviennent de nombreux bénévoles. « S’ils sont essentiellement du secteur géographique, on en compte aussi qui viennent de diverses régions de France, de Paris etc. » lancent Sylvie et Marie, véritables opératrices à centraliser les flux.
J.-M. F.